Les écoles et universités ouzbèkes mettront l'accent sur l'apprentissage approfondi du chinois

Photo tirée du site kp.ru

Les écoles, les établissements d’enseignement technique et les universités ouzbeks introduiront des programmes d'étude approfondie de la langue chinoise, pour lesquels 100 locuteurs natifs et bénévoles ont été invités dans la république d'Asie centrale. C'est ce qu'a déclaré le président du pays, Chavkat Mirzioïev, lors d'une réunion consacrée aux réformes du système éducatif, selon son service de presse.

Il a été précisé que les partenaires chinois partageront leur expérience en matière d'amélioration du système de formation professionnelle. Comme l'a rappelé le président, lors de sa récente visite à Pékin, des accords ont été conclus avec les dirigeants de dizaines de grandes entreprises dans les domaines de l'énergie, de la géologie, de la chimie, des transports, de l'agriculture et de la gestion de l'eau. En conséquence, les parties ont constitué un portefeuille de projets d'investissement d'une valeur de 35 milliards de dollars. La mise en œuvre de ces initiatives nécessite des milliers de spécialistes maîtrisant les technologies et la langue chinoise. À cet effet, il a été demandé d'organiser deux « ateliers ouzbéko-chinois » dans chaque région.

Dans son discours, le chef de l'État a énuméré une série de réalisations dans le domaine de l'éducation. Ainsi, depuis le début de l'année 2025, les écoliers ouzbeks ont remporté 195 médailles lors de diverses olympiades internationales. En outre, deux « compétitions » similaires, en chimie et en informatique, auront lieu l'année prochaine dans la république.

Dans le prolongement de ce thème, Mirzioïev a souligné que dans plus d'un millier d'écoles où travaillent des locuteurs de langues étrangères, le nombre d'enfants ayant obtenu des certificats a été multiplié par 2,5 en un an.

Le président a mis l'accent sur l'amélioration des conditions matérielles de travail des enseignants. Selon lui, plus de 10 types de primes salariales ont été introduits à ce jour, grâce auxquelles plus de 60 000 enseignants, qui améliorent activement leur niveau, ont un revenu de 10 à 12 millions de soums (690 à 825 €). Dans 300 établissements ayant obtenu de bons résultats selon le nouveau système d'évaluation, l'ensemble du personnel reçoit une prime pouvant atteindre 40 % de son salaire. À partir de ce mois-ci, les salaires des directeurs d'école, des directeurs de crèche et de leurs adjoints ont dépassé les 10 millions de soums.

Cependant, des problèmes restent en suspens dans l'enseignement scolaire. Au cours des dernières années, 201 écoles spécialisées pour enfants surdoués ont été créées, mais 12 d'entre elles sont encore en cours de rénovation ou de construction. Dans les régions reculées, 74 000 élèves sont contraints de parcourir jusqu'à 7 km pour se rendre à leur établissement scolaire. Cependant, le problème est en voie de résolution : dans les régions de Kashkadarya et de Surkhandarya, des bus gratuits ont été mis en place pour 100 écoles, et cette pratique doit être étendue.

Dès la première année, les enfants apprennent l'informatique. Il s'agit désormais d'organiser des cours sur l'intelligence artificielle pour les élèves du secondaire. À cette fin, 2 000 salles de classe seront équipées d'ordinateurs et de tableaux interactifs.

Au sujet du système d'éducation préscolaire, le président a souligné que cette année, il est prévu d'augmenter le nombre de places de 182 000, notamment grâce à la création de nouvelles crèches publiques et privées.

Une attention particulière est également accordée à la formation des spécialistes. Au cours de l'été, 118 000 formateurs ont amélioré leurs qualifications, mais cela n'est pas suffisant. Dans les établissements publics, seuls 38 % des spécialistes ont un diplôme de l'enseignement supérieur, contre 24 % dans les établissements privés. C'est pourquoi une forme particulière de licence sera introduite à partir de la nouvelle année scolaire. Les éducateurs ayant suivi une formation professionnelle spécialisée travailleront cinq jours par semaine et consacreront un jour à leurs études. Cette approche permettra de former chaque année environ 10 000 spécialistes diplômés.

Lors de la réunion, le chef de la république a souligné que la tâche la plus importante des autorités était de créer les conditions permettant aux jeunes d'apprendre un métier et d'avoir un revenu stable.

Le pays compte 598 établissements d'enseignement technique pouvant accueillir 450 000 étudiants, mais l'intérêt des jeunes et le taux d'emploi des diplômés restent faibles. C'est pourquoi un système d'enseignement moderne, conforme aux normes internationales, sera mis en place dans ces établissements. Afin de mettre en œuvre ces plans, une agence pour l'enseignement professionnel est en cours de création. Désormais, la formation dans les instituts techniques sera dispensée à la demande des investisseurs et des grandes entreprises.