À Tachkent, plus de 3 millions de médicaments contrefaits seront détruits dans le cadre de l’affaire du sirop « Dok-1 Max »

Photo du service de presse du BPI

À Tachkent, la destruction de plus de 3,2 millions d’unités de médicaments saisis dans le cadre de l’affaire pénale « Dok-1 Max » a commencé. C’est ce qu’a annoncé le service de presse de la direction générale du Bureau d’exécution forcée (BPI) de la capitale ouzbèke.

La décision a été prise sur la base d’un acte exécutoire du tribunal pénal municipal de Tachkent. Parmi les médicaments à détruire figure le sirop « Dok-1 Max » qui, selon le ministère de la Santé, a causé la mort d’au moins 68 enfants en Ouzbékistan. Plus de 811 400 comprimés et 101 600 bouteilles de sirop « Dok-1 Max », ainsi que plus de 2,25 millions de comprimés et près de 57 000 bouteilles de sirop « Ambronol » ont été envoyés à l’incinération.

Les médicaments sont éliminés dans des fours spéciaux, ce qui, selon le service de presse du BPI, exclut tout danger pour l’environnement. Le processus se déroule en présence de représentants des forces de l’ordre, du service sanitaire et épidémiologique, du Comité pour l’écologie et de témoins.

ℹ️ L’affaire « Dok-1 Max » a eu un large écho dans l’opinion publique à l’automne 2022, lorsque le pays a commencé à enregistrer des cas de décès d’enfants ayant pris ce médicament produit par la société pharmaceutique indienne Marion Biotech. Selon les informations du ministère de la Santé de l’Ouzbékistan, un composé chimique dangereux, l’éthylène glycol, a été détecté dans le médicament. Le Service de sécurité de l’État (SSE) a déclaré que lors des tests en laboratoire, de graves violations de la réglementation avaient été commises, ce qui avait conduit à la mise en vente illégale du médicament.

Selon les données du SSE et les documents judiciaires, le fabricant et ses distributeurs ouzbeks ont versé des sommes importantes aux médecins et aux pharmaciens pour promouvoir le médicament sur le marché local. En janvier 2023, le nombre d’enfants décédés a atteint 68, des dizaines d’autres ont été blessés, certains d’entre eux en ont gardé un handicap.

Le procès a concerné 23 accusés. Le 26 février 2024, le tribunal a condamné le directeur de la société Quramax Medical, importateur officiel du médicament, Ragvendra Pratahar, citoyen indien, à 20 ans de prison. L’ancien directeur de l’Agence pour le développement de l’industrie pharmaceutique d’Ouzbékistan, Sardor Kariev, a été condamné à 18 ans de prison. Ses deux adjoints ont été condamnés à 16 ans chacun, et un autre ancien employé de l’agence à 16,5 ans. Les autres personnes impliquées dans l’affaire ont reçu des peines plus légères.

En juillet 2025, dans la région de Jizzakh, une fillette de huit ans, devenue handicapée de première catégorie à la suite de la consommation de « Dok-1 Max », est décédée.