Le président de l’Ouzbékistan Chavkat Mirzioïev a soutenu l’idée de la transformation et de l’élargissement de la composition du Conseil de sécurité des Nations Unies. Selon lui, ces mesures augmenteront l’efficacité de la lutte contre les défis et menaces contemporains, et renforceront la protection des intérêts des États en développement. Le chef de l’État a fait cette déclaration lors des débats dans le cadre de la 80e session de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, rapporte son service de presse.
Dans son discours, le dirigeant du pays d’Asie centrale a souligné que la session actuelle se déroule dans un contexte mondial en mutation rapide et complexe, qui exige une nouvelle vision et de nouvelles approches pour les activités et l’avenir de l’ONU.
Comme l’a noté le président, on observe aujourd’hui un affaiblissement du rôle des institutions internationales, une aggravation des contradictions, des conflits et des guerres, ainsi qu’une augmentation rapide des inégalités technologiques et sociales, et une intensification des crises économiques et humanitaires. Tout cela, selon M. Mirzioïev, forme une réalité géopolitique entièrement nouvelle et préoccupante.
Le président de l’Ouzbékistan a salué les efforts du secrétaire général de l’ONU António Guterres pour préserver l’Organisation en tant que plateforme principale pour parvenir à des solutions de compromis sur les questions mondiales urgentes. M. Mirzioïev a également exprimé son soutien aux initiatives « ONU-80 » et a confirmé l’engagement ferme de la république envers le Pacte pour l’avenir.
Le dirigeant de ce pays d’Asie centrale a abordé le thème des conflits internationaux. Évoquant la crise humanitaire dans la bande de Gaza, il a appelé à la cessation des hostilités et à la poursuite des négociations politiques.
« Nous sommes résolument en faveur de la mise en œuvre du principe de la “solution à deux États” conformément aux résolutions de l’ONU », a souligné le président.
M. Mirzioïev a exprimé une vive préoccupation concernant la situation autour de l’Ukraine, saluant le début d’un dialogue de haut niveau pour régler le conflit par des moyens diplomatiques.
Le leader de l’Ouzbékistan a soulevé la question de l’écologie, notant que l’intensification de la migration climatique est un facteur négatif, aggravé par l’absence de mécanismes internationaux et de cadre juridique pour résoudre le problème. À cet égard, M. Mirzioïev s’est prononcé en faveur de l’adoption d’un Pacte mondial pour un large partenariat international et la mise en œuvre d’une politique coordonnée sur cette question sérieuse.
Dans le contexte de la garantie d’un développement durable pour tous les États, le président de l’Ouzbékistan a attiré l’attention sur l’importance de combler le fossé entre les pays en matière de développement numérique et d’utilisation de l’intelligence artificielle. Il a proposé la création d’un Mécanisme international de coopération pour l’échange gratuit de solutions pratiques et de modèles d’IA dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la culture.
De plus, une autre question prioritaire a été abordée.
« L’avenir, le destin et le bien-être du monde sont entre les mains des jeunes générations. Notre tâche urgente est d’inculquer à la jeunesse les nobles idéaux de paix, d’humanisme et d’amitié, de confiance et de respect mutuels », a déclaré le président.
Dans ce contexte, M. Mirzioïev a proposé l’idée de créer un Mouvement mondial de la jeunesse pour la paix et d’installer le siège de l’organisation en Ouzbékistan.
ℹ️ Actuellement, le Conseil de sécurité de l’ONU compte 15 membres. Parmi eux, 5 sont permanents — la Chine, le Royaume-Uni, les États-Unis, la Russie et la France — ainsi que 10 membres non permanents, qui sont élus par l’Assemblée générale de l’Organisation pour deux ans selon le principe de la représentation géographique.



