Le président de l’Ouzbékistan supprime la régulation des prix d’exportation des fruits et légumes

L’Ouzbékistan a aboli la pratique consistant à fixer des prix minimaux à l’exportation pour les fruits et légumes. Cette décision vise à libéraliser l’activité des entrepreneurs et à renforcer leur compétitivité sur les marchés étrangers. Cette disposition est inscrite dans un décret du président du pays, Chavkat Mirzioïev, entré en vigueur le 10 octobre, rapporte Vaqt.uz.

Comme le souligne la publication, le système de régulation des prix des fruits et légumes exportés, instauré l’année dernière, a été plusieurs fois critiqué par les hommes d’affaires et les experts. Beaucoup l’ont considéré comme un « coup porté à l’exportation », soulignant que ce système limitait la compétitivité des producteurs locaux sur les marchés extérieurs. Désormais, la régulation par l’État des prix à l’exportation ne s’appliquera qu’à trois catégories de produits : les produits textiles, les articles en cuir et les chaussures, ainsi que les appareils électriques.

Par ailleurs, le décret présidentiel établit des avantages pour le développement de l’agriculture. Par exemple, les entrepreneurs cultivant des légumineuses recevront une compensation pour une partie des dépenses liées aux machines de récolte, et pourront également réduire le taux de leurs crédits bancaires et contrats de leasing grâce à des subventions.

À partir du 1er janvier 2026, le taux de taxe sociale pour les entrepreneurs possédant des exploitations sous serre est fixé à 1%. En cas de dette au 1er octobre de l’année en cours, le délai de paiement des charges fiscales est prolongé jusqu’à fin 2028 sans majoration d’intérêts, amendes ou pénalités.

De plus, pour ces entreprises, la taxe foncière est calculée selon les taux applicables aux terres agricoles.

Les serres construites sur des terres agricoles n’auront pas besoin d’être retirées de la catégorie des terres agricoles. Ainsi, les entrepreneurs peuvent obtenir des prêts préférentiels en utilisant le terrain comme garantie. En outre, la construction d’infrastructures – chaufferie, atelier de tri et conditionnement, etc. – est autorisée sur 5% de la superficie, sans dépasser 20 ares.

Des prêts préférentiels seront également accordés aux exploitations sous serre pour le fonds de roulement et l’installation d’équipements de dépoussiérage et de dégazage. Par ailleurs, 20% des coûts d’installation de pompes à chaleur, faisant partie du système de chauffage et de refroidissement, sont couverts par le Fonds de stimulation et de soutien à l’efficacité énergétique.

Le décret présidentiel fixe les principaux objectifs pour la commercialisation des produits fruitiers, légumiers et alimentaires. Notamment, de 2025 à 2027, les exportations devraient augmenter de 30% à 70% : l’année prochaine, l’objectif est d’atteindre 3,5 milliards de dollars US, puis 4 milliards de dollars en 2027.

De plus, les volumes de production de fruits et légumes sous serre devraient atteindre 620 000 tonnes en 2026 et 670 000 tonnes en 2027. Pour cela, les surfaces de plantation de jeunes plants seront étendues sur les deux prochaines années, avec 20 000 hectares supplémentaires dédiés aux vergers la première année, puis 15 000 hectares l’année suivante.

ℹ️ Depuis le 1er mai de l’année dernière, les autorités ouzbèkes ont instauré un contrôle sur la formation des prix des fruits et légumes fournis à l’étranger par la république. Il était précisé que les fonctionnaires étaient chargés de surveiller régulièrement le coût des contrats d’exportation correspondants.