Le président de l’Ouzbékistan Chavkat Mirzioïev a donné le départ du chantier du nouvel aéroport international de Tachkent. Le chef de l’État a posé la capsule dans les fondations du futur ouvrage le 15 octobre, rapporte son service de presse.
Au cours des huit dernières années, le flux de passagers vers Tachkent a triplé pour atteindre 9 millions de personnes et devrait dépasser 24 millions d’ici 2024, d’où la nécessité de construire une aérogare près de la capitale de la république. L’aéroport actuel n’est conçu que pour accueillir 11 millions de passagers par an et se situe dans les limites de la ville, ce qui rend son expansion impossible.
C’est pourquoi il a été décidé de construire un nouvel aéroport international sur le territoire des districts d’Urta Chirchik et de Kuyi Chirchik dans la province de Tachkent, sur une superficie de 1300 hectares.
Ce projet est mis en œuvre par un consortium de trois entreprises :
✅ Vision Invest (Arabie Saoudite) ;
✅ Sojitz (Japon) ;
✅ Incheon (Corée du Sud).
Quatre phases de construction sont prévues, la première comprenant la construction du terminal aéroportuaire et de l’aérodrome. Le coût de cette partie des travaux est estimé à 2,5 milliards de dollars US.
Selon le projet, une fois mise en service, l’aérogare pourra accueillir jusqu’à 20 millions de passagers et 129 000 tonnes de fret par an, permettra d’effectuer jusqu’à 30 décollages et atterrissages par heure, d’utiliser 14 passerelles télescopiques et de garer simultanément 62 appareils.
L’ouvrage répondra aux exigences de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) en matière de qualité de service, de sécurité et de réglementation technique. L’installation de systèmes de navigation et météorologiques modernes permettra aux avions d’atterrir par tous les temps. L’aéroport sera le premier en Asie centrale construit selon les principes de la construction « verte ».
Le nouveau complexe est situé près des grandes autoroutes, notamment celles reliant la capitale à Samarcande et Andijan. Une gare ferroviaire y sera également construite, desservie par des trains à grande vitesse, et un service de navettes sera mis en place entre les centres de Tachkent et de la Nouvelle Tachkent.
Selon les experts, la réalisation du projet rapportera à l’Ouzbékistan plus de 27 milliards de dollars US, contribuera au développement des services, de l’industrie et du tourisme, et créera des milliers d’emplois.
Il est à noter qu’au cours des dernières années, le nombre de touristes étrangers visitant la république est passé de 3 à 10 millions, et d’ici 2030, ce chiffre atteindra 15 millions de personnes. Il est donc nécessaire de « moderniser » rapidement le secteur. Il est donc prévu de construire des aéroports à Mouynak, Kokand, Zaamin, Chakhrisabz, Saryasia et Sokh, ce qui portera leur nombre dans le pays à 18.
La concurrence entre transporteurs s’intensifie également. Ainsi, 15 nouvelles compagnies aériennes sont apparues, la flotte aérienne est passée de 26 à 105 avions. Dans les prochaines années, on s’attend à ce que la flotte atteigne 180 appareils, desservant 230 destinations, pour un total de 200 000 vols intérieurs et internationaux par an.
« En fin de compte, nous nous fixons pour objectif de faire de l’Ouzbékistan un hub aérien majeur, reliant l’Est et l’Ouest, le Nord et le Sud », a résumé M. Mirzioïev.
Comme le rapporte le service de presse du président, lors de son déplacement dans la province de Tachkent, le dirigeant du pays a visité un cluster rizicole dans le district de Kuyi Chirchik. En outre, il s’est familiarisé avec les grands projets mis en œuvre sur le territoire de la zone industrielle spéciale « Yangi Avlod », située dans le district de Yangi Hayot de la capitale de la république.