Photo du service de presse de la Commission électorale centrale du Kirghizstan
Des élections législatives anticipées au Jogorku Kenesh (parlement) se sont tenues au Kirghizstan et à l’étranger le 30 novembre. La liste électorale comptait environ 4,3 millions de personnes, plus de 1,5 million de citoyens ont reçu des bulletins de vote. Ainsi, la participation s’est élevée à 36,9%, rapporte 24.kg en citant les données de la Commission électorale centrale (CEC) du pays.
La CEC a ajouté que les urnes à lecture automatique avaient enregistré près de 1,4 million de bulletins, dont plus de 1,375 million ont ensuite été déclarés valides. Par ailleurs, plus de 21 000 de ces documents ont été rejetés.
Selon le ministère des Affaires étrangères du Kirghizstan, les citoyens de la république résidant à l’étranger ont fait preuve d’une forte activité. Il est à noter qu’un nombre sans précédent de bureaux de vote a été ouvert pour l’élection des députés : 100 bureaux dans 89 villes de 34 pays. En raison des différents fuseaux horaires, les derniers bureaux à avoir fermé se situaient aux États-Unis, notamment à San Francisco. Ce bureau a fermé ses portes le matin du 1er décembre, heure de Bichkek.
Selon les informations du ministère des Affaires étrangères, plus de 26 000 Kirghizes ont voté à l’étranger. À titre de comparaison, lors des précédentes élections législatives en 2021, ce chiffre était d’environ 10 000 personnes.
Les statistiques sur la participation globale ont été commentées par Dmitri Kobitski, secrétaire général du Conseil de l’Assemblée interparlementaire de la Communauté des États indépendants (CEI), qui a été observateur lors des élections. Selon lui, le fait que la participation soit de 36,9% n’a rien de critique, car il s’agit d’une amélioration par rapport aux précédentes élections, où le taux n’avait pas dépassé 34%.
Le président de la CEC, Tynchtyk Chaïnazarov, a souligné que l’automatisation du processus excluait toute falsification des résultats des élections. Dans le même temps, le fonctionnaire a précisé que depuis le début de la campagne électorale, son administration avait reçu 269 signalements concernant de possibles violations de la loi. La plupart des plaintes concernaient des violations des conditions de la campagne électorale, ainsi que des allégations de corruption électorale, de diffusion d’informations portant atteinte à l’honneur et à la dignité des candidats, et d’utilisation de ressources administratives.
Selon le chef de la Commission électorale centrale, 67 de ces signalements ont été reçus le jour du scrutin, dont 4 concernaient des problèmes techniques. Mais les experts ont constaté qu’il n’y avait eu aucune défaillance du système, l’équipement ayant fonctionné de manière irréprochable.
Le Premier ministre kirghize, Adylbek Kasymaliev, a déclaré que les élections s’étaient déroulées dans le calme et de manière organisée.
« Ces élections se sont entièrement déroulées avec l’utilisation d’un système automatisé, le pouvoir n’est pas intervenu, aucune ressource administrative n’a été mobilisée », a souligné l’homme politique.
Il a également déclaré que le cabinet ministériel était prêt à travailler avec les députés du Jogorku Kenesh de la nouvelle législature. Le gouvernement et les élus devront notamment adopter des documents importants : le rapport des autorités de la république pour 2025 et le budget pour 2026.
La procédure de vote a également reçu des commentaire élogieux de la part d’observateurs extérieurs. Ainsi, la mission de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) a qualifié les élections au Kirghizstan d’« ouvertes, libres et légitimes ».
Le média « Sputnik Kirghizstan », citant des données basées sur le dépouillement automatique de 97% des bulletins, rapporte que parmi les leaders figurent « des députés sortants, des blogueurs et d’autres personnalités célèbres ». Dans le même temps, une liste préliminaire des 90 représentants du parlement de la nouvelle législature a été publiée. La CEC annoncera les résultats définitifs d’ici le 14 décembre.
ℹ️ Le 25 septembre, les députés de la septième législature du Jogorku Kenesh ont décidé de s’auto-dissoudre afin d’augmenter l’intervalle entre les élections législatives et présidentielles (ces dernières étant prévues pour janvier 2027).
Il a été précisé que les élections, fixées au 30 novembre, se dérouleraient selon le nouveau système approuvé dans le cadre de la loi constitutionnelle que le président de la république, Sadyr Japarov, a signée en juin de cette année. Dans tout le pays, 30 circonscriptions électorales territoriales seront créées, dans chacune desquelles trois candidats seront élus députés. De plus, un siège dans chaque circonscription sera attribué dans le cadre d’un quota de genre, ce qui permettra à pas moins de 30 femmes de siéger au parlement.
