Emomali Rahmon lors de la préparation du sumanak. Photo du service de presse du président du Tadjikistan
Lors de la 20e réunion du comité d’experts de l’UNESCO qui s’est tenue dans la capitale de l’Inde, New Delhi, plusieurs nominations présentées par les États d’Asie centrale ont été ajoutées à la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Il s’agit Les yourtes karakalpak, le plat festif sumanak (sumalak) et la boisson maksym ont notamment été inclus dans la liste.
Les yourtes sont des habitations traditionnelles des peuples turciques, y compris les Karakalpaks. Il est à noter que cet élément figurait déjà sur la liste de l’UNESCO, où il a été inscrit en 2014 sur proposition du Kazakhstan et du Kirghizstan.
Cette année, l’Ouzbékistan a élargi la nomination en ajoutant spécifiquement les yourtes karakalpak. Comme indiqué dans le dossier de candidature, les yourtes ne sont pas seulement des habitations, mais aussi un symbole d’identité nationale. Les traditions de leur fabrication se transmettent de génération en génération, de maître à élève. Les experts ont accepté d’élargir l’entrée de la liste, d’autant plus que le nombre de pays initiateurs de la candidature est passé à trois.
La cheffe de l’administration présidentielle de l’Ouzbékistan, Saïda Mirzioïeva, a souligné qu’une telle décision confirme la profondeur des traditions, la force du patrimoine spirituel et le lien continu entre les générations.
« C’est une victoire pour toute notre culture. Nous continuons d’avancer, en préservant soigneusement ce qui nous rend uniques », a écrit la fille du chef de l’État sur sa chaîne Telegram.
La préparation du sumanak (sumalak) a également été inscrite sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, rapporte le service de presse du ministère des Affaires étrangères du Tadjikistan, la république ayant initié cette nomination.
Le sumanak est le plat principal de la fête de Navrouz (Norouz, Nauryz), largement célébrée en Asie centrale, dans le Caucase et au Moyen-Orient comme le jour de l’arrivée du printemps et le début de la nouvelle année.
Le plat est préparé à partir de germes de blé auxquels on ajoute de l’huile, de la farine et des noix. Le préparation prend de 12 à 24 heures, pendant lesquelles le mélange doit être constamment remué. Généralement, les personnes participant à cette coutume accompagnent la préparation de chants et de danses. Ensuite, le sumanak est versé dans des pialas (tasses traditionnelles sans anse) et placé sur la table festive ; il est également d’usage d’en offrir aux voisins et aux proches.
Comme l’écrit le média Kaktus.media, l’UNESCO a reconnu la boisson rafraîchissante kirghize maksym comme un phénomène unique, alliant savoirs populaires transmis de génération en génération, valeurs culturelles et philosophie particulière de l’hospitalité nationale.
La boisson est principalement fabriquée à partir d’orge, mais aussi de maïs, de blé et de millet. Il existe de nombreuses variétés de maksym : on dit que chaque village propose sa variante particulière, différente de celle préparée dans les localités voisines.
L’inscription du maksym sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité revêt une grande importance pour la république d’Asie centrale. Cette boisson, qui est une tradition populaire, accompagne les nomades en voyage, elle est consommée lors des fêtes et de diverses cérémonies.
Ajoutons que cette année, une autre candidature d’Asie centrale est examinée. Le Turkménistan a initié la nomination « Art de l’élevage des alabaïs turkmènes ». Il est probable que cette race nationale de chiens soit également inscrite sur la liste du patrimoine culturel de l’UNESCO.
La veille, les experts ont examiné les prétendants à l’inscription sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente. Le comité a ajouté au registre la candidature de l’Ouzbékistan concernant la fabrication et le jeu du kobuz. Plus de détails sur cet instrument de musique sont disponibles ici.